C’est la deuxième fois depuis son accession au trône que Charles III prononce ce discours, en réalité rédigé par le Premier ministre Keir Starmer et ses conseillers. Le roi ne fait que lire le texte et doit employer un ton monocorde afin d’éviter que ne transparaissent ses éventuelles opinions sur le contenu des annonces.
Charles III est arrivé en carrosse doré, coiffé de sa couronne impériale avec, à sa gauche, son épouse Camilla. Il a donc observé à la lettre ce rituel absolument fondamental pour le bon fonctionnement des institutions politiques du Royaume-Uni.
Certains détails remontent au XVIe siècle, époque où le Parlement avait conspiré contre le roi. En mémoire de cette époque, de façon tout à fait symbolique, un député est retenu en otage au palais de Buckingham pour que soit garanti le retour sain et sauf du souverain dans sa résidence.
Présentation du programme de Keir Starmer

Sur le fond, plus de 35 projets de loi ont été annoncés par le souverain, et parmi les annonces les plus fortes, la suppression de la centaine de membres héréditaires de la Chambre des lords ou le durcissement de la lutte contre l’immigration illégale avec la création d’un nouveau commandement pour la sécurité aux frontières.
Sur le plan économique, peu d’annonces concrètes. Le nouveau gouvernement veut donner la priorité à la croissance et au pouvoir d’achat, tout en préservant la stabilité budgétaire. Un fonds d’investissement public est créé pour financer la transition écologique du pays. Enfin, une fois que les licences accordées aux compagnies privées seront expirées, le service ferroviaire sera de nouveau nationalisé.